Selon une nouvelle enquête mondiale menée par le Marine Stewardship Council (MSC), près de la moitié des consommateurs modifient leurs habitudes alimentaires en raison de préoccupations liées à l'environnement. Cette enquête a été réalisée dans le cadre de la Journée mondiale de l'océan des Nations unies, le samedi 8 juin.
Les consommateurs sont plus que jamais conscients de l'impact de leurs choix alimentaires sur la planète. Les chercheurs ont interrogé plus de 27 000 personnes dans 23 pays et ont étudié les changements intervenus dans leur régime alimentaire. Plus de 22 000 d'entre elles ont remarqué que leurs habitudes alimentaires se sont modifiées. 43 % d'entre elles déclarent que ces modifications étaient liées au changement climatique.
C'est la viande rouge, comme le bœuf et l'agneau, qui a connu le plus grand revirement de situation. Pas moins de 43 % des Belges interrogés consomment moins (voire plus du tout) de viande rouge qu'il y a deux ans. Ce pourcentage est supérieur au chiffre mondial (39 %). Les principales raisons de ce changement sont triples : la première concerne la santé des consommateurs, la deuxième met en avant le prix des produits et enfin, en troisième position, se trouve le climat. Globalement, 53% mangeraient plus de poisson si leur prix était plus bas. Mais plus d'un quart des Belges interrogés déclarent qu’ils mangeraient plus de poisson et de fruits de mer s'ils savaient que leur production ne nuit pas à l'océan.
85 % des Belges interrogés font le lien entre le changement climatique et la protection des océans. Les mers et les océans représentent plus de 70 % de la planète et produisent au moins 50 % de l'oxygène de la planète. Les océans abritent la majeure partie de la biodiversité terrestre et constituent la principale source de protéines pour plus d'un milliard de personnes dans le monde.
Le MSC a apporté plus de 400 améliorations aux pratiques de pêche au cours des trois dernières années. La protection des espèces de poissons menacées et des habitats sensibles est un enjeu majeur. Les pêcheries qui obtiennent le certificat MSC, sont conformes à la norme de pêche mondiale du MSC, qui se base sur des données scientifiques. Les pêcheries certifiées sont tenues de gérer les stocks de poissons de manière durable et de minimiser leur impact sur l'environnement marin au sens large.
Les conclusions de l'étude, sont commandée par le MSC et réalisée par GlobeScan, une société internationale de conseil et de recherche.
Menno Bax, directeur du programme DACH & Benelux, a déclaré : "Les résultats de l'enquête montrent que le public est de plus en plus préoccupé par l'état de nos océans. Sa protection, ainsi que celle de la diversité de la vie qu'il abrite, est vitale pour la santé de la planète. Nous devons tous redoubler d'efforts, ensemble, pour lutter contre la surpêche et l'énorme menace qu'elle représente. Pour progresser, il est essentiel d'encourager les changements positifs en reconnaissant et en récompensant les pêcheurs qui pratiquent une pêche durable. En veillant à ce que les pratiques de pêche soient durables, nous pouvons garantir plus de vie dans les océans tout en protégeant une source de nourriture précieuse pour les générations actuelles et futures".
Caroline Holme, directrice exécutive de GlobeScan : "Ces résultats reflètent les conclusions plus générales de notre enquête annuelle sur les modes de vie sains et durables et les perceptions des défis auxquels le monde est confronté. Même dans un contexte de crise du coût de la vie, les questions environnementales restent d’une importance capitale pour les consommateurs".