À l’occasion du Salon International des produits de la mer de Bruxelles, au cours de la réunion annuelle des Partenaires internationaux du MSC, Nicolas Guichoux, Directeur Commercial mondial, a partagé de nouveaux chiffres clés : le nombre de produits labellisés MSC a augmenté de 21% sur l’année écoulée (sept. 2013 – sept.2014), et a été multiplié par cinq sur les quatre dernières années.
Un ensemble mondial de pêcheries bien gérées
« Cette croissance ne serait possible sans la participation de nos partenaires tout au long de la chaîne d’approvisionnement qui apportent une alternative environnementale aux consommateurs », a-t-il dit. « Les pêcheries certifiées MSC font désormais partie d’un ensemble mondial de pêcheries durables et bien gérées. »
En septembre 2013, la valeur nette annuelle de vente en gros de produits labellisés MSC a atteint 4,5 milliards de dollards, une valeur d'environ 40% supérieure à celle de la vente au détail, a-t-il dit.
De nouveaux secteurs émergents tels que les compléments alimentaires à base d'huiles de poisson s’intéressent également de plus en plus au programme MSC.
On compte aujourd’hui 221 pêcheries certifiées dans le programme MSC et 106 autres en cours d’évaluation, ce qui représente 10,5% des captures mondiales pour la pêche sauvage.
De réels bénéfices environnementaux et économiques grâce aux efforts de partenaires
« Grâce à leurs efforts, les partenaires du MSC tout au long de la chaîne d'approvisionnement des produits de la mer, ont un impact à la fois économique et environnemental à l'échelle mondiale », a-t-il dit.
À ce jour, le MSC a enregistré plus de 450 plans d’améliorations mis en place dans les pêcheries engagées dans le programme. Cette année, la seconde édition du rapport sur les Impacts Environnementaux du programme MSC sera publié et apportera plus de détails sur les plans d’améliorations.
« D’ici les 10 prochaines années, nous enregistrerons encore plus de preuves quant à l’améliorations des pêcheries – Attendez-vous à entendre de nouveau parler des bénéfices environnementaux réalisés grâce à nos partenaires, » ajoute-t-il.
La pêcherie de merlu en Afrique du Sud emploie 8300 salariés, exporte 60 % de ses captures, apporte 180 millions de dollars en revenus annuels et soutient indirectement un réseau de sociétés de logistique, de transformateurs secondaires et d’exportateurs.
À la suite de sa certification, on a pu constater les bénéfices environnementaux liés à la réduction de quotas, le cantonnement des zones de pêche, la gestion des prises accessoires et la réduction de 90 % de la mortalité des oiseaux marins grâce aux lignes d’effarouchement.
Un programme crédible basé sur la science
Cette année, le MSC finalise la révision quinquennale de son Référentiel Pêcherie et a lancé la révision de son Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine (qui garantit la traçabilité du produit labellisé MSC jusqu’à la pêcherie certifiée).
Rupert Howes, directeur général du MSC, a déclaré: «Le Référentiel environnemental du MSC pour une pêche durable est scientifiquement fondé. »
« Une partie de la réussite et de l’adhésion au programme est due à la confiance que les gens accordent à ce Référentiel - il se doit d’être exigent afin de contribuer au développement durable des pêcheries. »
Le MSC a également travaillé cette année sur la révision de la durée et des coûts d’évaluation afin de rendre le processus moins complexe.
« Les améliorations que nous cherchons à mettre en place pourraient réduire les coûts d’engagement des pêcheries jusqu'à 50 % », at-il dit. « Il y a certes des coûts, mais il y a aussi des avantages et ils doivent être examinés ensemble. »
Des marchés émergents pour les produits de la mer durables
Lors de la réunion des Partenaires internationaux du MSC, les panélistes invités ont pu échanger sur les tendances du marché des produits de la mer durables.
Martin Sullivan, président et directeur de Ocean Choice International (OCI), a déclaré que la notoriété du MSC est élevée en Europe et en Amérique du Nord, et qu’elle commence à se développer en Asie.
« Au Japon, il y a déjà un engagement, et une demande croissante pour les produits labellisés MSC, » a-t-il dit. « Nous observons même un intérêt en Chine - c'est un stade très précoce, mais la réalité est que, dans la plupart des principaux marchés mondiaux, les gens demandent des produits de la mer durables. Ce marché a grandi très vite ces cinq dernières années et nous avons des chances de le voir se développer en Asie ces prochaines années. »
« Pour nous, les marchés avec la plus forte croissance se situent en Asie où, pour l’instant, le MSC n’est pas très implanté. Mais nous allons voir une pénétration du marché de plus en plus importante dans des cultures qui consomment beaucoup de produits de la mer ».
Un message simple pour la durabilité
Jari Latvanen, directeur général de Findus Nordic, a déclaré: « Le secteur alimentaire doit rassurer les consommateurs de plus en plus conscients des problèmes environnementaux. Il s'agit de faire des choix plus durables. De ce point de vue, le MSC est un excellent outil pour choisir son poisson.
« Mais nous devons faire plus d'efforts au niveau de la marque. Oui, nous avons besoin de l’indépendance de l’évaluation tierce-partie du MSC pour montrer que nous nous approvisionnons de manière durable, mais la marque doit ensuite communiquer et construire une réelle relation avec les consommateurs.
« Pour diffuser notre message nous devons vraiment être déterminés. »
Une forte demande pour le thon durable
Henk Brus, directeur général de Pacifical, a souligné l’énorme potentiel pour le thon durable certifié MSC.
« Quand on sait que le thon est le produit de la mer le plus vendu au monde, on se dit qu’il n’y a pas beaucoup de certification MSC pour cette espèce. Et c'est inquiétant. Les pays PNA*, avec lesquels je travaille pour la certification MSC, ont des pêcheries qui capturent plus de 400.000 tonnes de poissons éligibles à la certification MSC, ce qui revient à plus ou moins 5 % du volume des captures élégibles à la certification MSC dans le monde.
« Il y a une demande énorme dans le monde pour ce thon durable. Mais rien de tout cela n’est à venir sur le marché. Nous avons été certifiés «Chaîne de Garantie d’Origine» pendant près d'un an et demi et nous avons seulement été en mesure d’atteindre 0,2% du volume. Les détaillants aux États-Unis et en Europe demandent que ce thon arrive sur le marché mais à peine 0,5 % atteint ce marché.
« Avec l'introduction du Référentiel MSC, nous avons fait évoluer les schémas d'auto- certification pour qu’ils soient aujourd'hui en accord avec la norme sur la base de la traçabilité, de la responsabilité et de la science.
* Parties de l’accord de Nauru
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Le MSC en chiffres