Un projet surinamais de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) reçoit une bourse d'études.
En juillet, l’ Ocean Stewardship Fund ou OSF a annoncé l'octroi de 32 nouvelles subventions destinées à soutenir des projets en Inde, en Indonésie, au Mexique, en Nouvelle-Zélande, au Nicaragua et au Pérou. Ce fonds accorde des subventions pour l'amélioration de la pêche et finance des recherches importantes sur la réduction des prises accessoires, la protection de l'habitat marin et les effets du changement climatique. Mishel Valery Rañada étudie à la Vrije Universiteit Brussel et a reçu une bourse de £5 000 pour son projet sur la pêche au chalut du corvina et de l'acoupa au Suriname.
Depuis 2018, 5 % des revenus générés par le Marine Stewarship Council grâce aux licences d'utilisation du label MSC pour la vente de produits de la mer durables sont reversés à l'Ocean Stewardship Fund. Des dons de tiers et des fonds provenant d'autres entreprises contribuent également à soutenir l'OSF. Depuis sa création, plus de 140 subventions ont été accordées, pour un montant total de 6,6 millions de US dollars. Le MSC a ainsi pour but non seulement d’encourager les améliorations dans les pêcheries en général mais il vise aussi à intégrer les petites pêcheries dans la grande histoire de la pêche durable.
Cette année, le financement de l'OSF comprend neuf subventions d'une valeur de £445 000. Cet argent est destiné aux pêcheries non certifiées qui travaillent sur des projets visant à améliorer leurs pratiques et à réduire leur impact négatif sur le climat. Par ailleurs, l'OSF accorde des bourses de recherche à des étudiants qui effectuent des recherches sur la protection de la biodiversité des océans. Ces bourses aident également les pêcheries à améliorer leur impact sur l’environnement, par exemple en réduisant les dommages causés aux animaux sauvages. Chaque projet reçoit £5 000. Ce montant a pour objectif de couvrir leurs frais personnels tout en apportant un soutien aux projets de recherche avec les pêcheries.
Mishel Valery Rañada étudie à la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et a reçu une bourse pour ses recherches sur la pêche au chalut du corvina et de l'acoupa au Suriname. Cette pêcherie pêche les poissons acoupa ombre et corvina ombre, mieux connus au Suriname sous les noms de bangbang et kandratiki. Mishel a développé une base de données sur les prises accessoires indésirables, où via une application sur smartphone, les pêcheurs peuvent enregistrer leurs informations. Grâce à ce système, les pêcheries sont en mesure de réaliser des évaluations de risques plus efficaces et de faire des ajustements pertinents leur permettant de réduire leur impact sur la biodiversité et l'écosystème marin. En septembre, Mishel se rendra là-bas et formera les pêcheurs à l'utilisation de son application. De nombreux membres de l'équipage, comme Mishel, sont originaires des Philippines. C’est pendant son enfance, qu’elle a développé une passion pour la protection du climat, ce qui influencera par la suite l’orientation du choix de ses études. Elle prépare actuellement un master en sciences et gestion marines et lacustres à la VUB (Master of Science in Marine and Lacustrine Science and Management).
Rocío Nayeli Avendaño Villeda, du Centro Interdisciplinario de Ciencias Marinas (Centre Interdisciplinaire des Sciences Marines), étudie l'impact d’une pêcherie de sardines mexicaine sur les grands oiseaux marins de sa région. Ses recherches aideront les scientifiques à comptabiliser avec précision la population de pélicans bruns. Ce projet est financé grâce à un don à l'OSF, de Carrefour Italie et de la marque de produits de la mer Delicius, dans le cadre de la Semaine des Produits de la Mer Durables 2023 du MSC Italie (Sustainable Seafood Week 2023).
Lindiwe Makapela, de l'Université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, étudiera les interactions entre les orques et les otaries à fourrure du Cap dans le cadre de la pêche à la palangre du merlu en Afrique du Sud et proposera des techniques innovantes pour minimiser les risques encourus par les mammifères marins. Les résultats de ses recherches permettront en outre d'améliorer la précision et la gestion des stocks de poissons.
Beth Polidoro, Directrice de la Recherche au MSC : "Le Fonds d'Appui pour la Pêche Durable (Ocean Stewardship Fund) est un excellent outil pour soutenir les scientifiques dans leur carrière afin qu'ils puissent tester des hypothèses et découvrir de nouveaux développements. L'environnement marin est en train de changer de manière significative au niveau mondial. Les pêcheries doivent donc continuer à s'adapter au changement climatique. Le soutien apporté à de telles recherches est essentiel pour relever ces défis".