- Engagée contre la surpêche depuis 25 ans, le Marine Stewardship Council (MSC) actualise son référentiel tous les 5 ans pour accélérer la transition vers des océans durables.
- Ce Référentiel Pêcheries (version 3.0) comprend notamment de nouvelles dispositions sur les espèces protégées, le “shark finning”, et la pêche fantôme.
L’ONG internationale Marine Stewardship Council (MSC) qui lutte contre la surpêche et pour la préservation des océans, publie son nouveau référentiel environnemental mondial qui vise à évaluer la durabilité de la pêche sauvage. Cette 3ème version du Référentiel Pêcheries du MSC clôture la révision la plus complète des pratiques en matière de pêche durable et gestion des écosystèmes marins depuis la création de l’organisation en 1997.
De nouvelles exigences pour accélérer la pêche durable
Rappelant les pressions de plus en plus fortes qui pèsent sur les pêcheries, les écosystèmes marins et les systèmes alimentaires en raison de la surpêche, du changement climatique et de la perte de biodiversité, le MSC salue la mobilisation et l'engagement des représentants du secteur de la pêche, gestionnaires, associations de protection de l’environnement et scientifiques dans leurs contributions à la révision du Référentiel Pêcheries (version 3.0). Les nouvelles exigences accélèreront la transition vers une pêche durable et aideront à répondre au besoin urgent de préserver les océans tout en nourrissant la population mondiale grandissante.
« Notre nouveau référentiel arrive à un moment où l’urgence d’enrayer la surpêche tout en répondant aux besoins alimentaires de la population mondiale grandissante, n'a jamais été aussi important. La pêche durable est un défi planétaire pour lequel les pêcheurs, les gouvernements, les scientifiques, les associations environnementales, les enseignes de grande distribution, les marques et les consommateurs ont tous un rôle à jouer. », déclare Rupert Howes, PDG du Marine Stewardship Council (MSC).
Le Référentiel Pêcheries (version 3.0) inclut :
- Une nouvelle définition des espèces en danger, menacées et protégées (ETP) et une protection renforcée de ces espèces marines.
- Une nouvelle disposition relative au “shark finning”(découpe d’ailerons de requins) qui vise à ce que cette pratique ne soit en aucun cas appliquée par les pêcheries certifiées.
- Des nouvelles dispositions pour prévenir et réduire l'impact de la perte d'engins de pêche, à l'origine de la pêche fantôme.
- Des exigences plus strictes pour le suivi et la surveillance efficaces des opérations de pêche, notamment en haute mer, et pour la conclusion d'accords internationaux sur les stratégies de capture afin de préserver les stocks de poissons partagés.
Ce nouveau référentiel est l'aboutissement de plus de 4 ans de recherches, de consultations publiques et de tests, au cours desquels l’ONG MSC a étudié plus de 600 propositions soumises par des parties prenantes expertes dans les domaines de la pêche, de la conservation des océans, de la certification et des produits de la mer.
« Nous sommes impressionnés par le niveau d'engagement et de perspicacité dont ces acteurs ont fait preuve, parfois de manière différente dans leurs contributions, pour élaborer ce nouveau Référentiel Pêcheries. Cette forte implication des parties prenantes démontre un sentiment collectif d'urgence vis-à-vis de la protection de nos océans et du maintien de l'approvisionnement en produits de la mer pour l’avenir. Cela montre également que nous jouons un rôle clé pour accélérer ce combat grâce à l'engagement de nos différents partenaires. ».
« Ce nouveau référentiel constitue un point de référence mondial qui favorise un changement réel et durable des pratiques de pêche dans les océans, en encourageant pleinement le travail des pêcheurs qui s’engagent pour la durabilité et en les incitant à poursuivre dans cette voie. », conclut-il.
Intensifier les efforts pour préserver la biodiversité et nourrir la planète
Aujourd’hui plus de 530 pêcheries, représentant 15 % des captures mondiales de poisson sauvage, sont certifiées selon le « Référentiel Pêcheries » du MSC. Cependant, plus d'un tiers des stocks mondiaux de poissons sauvages sont surexploités selon l’ONU-FAO, ce qui représente pour le secteur une perte d'environ 90 milliards d’euros (88,9 milliards de dollars américains) en bénéfices nets chaque année, et près de 20 % des espèces marines qui sont menacées d'extinction.
Il est nécessaire d’intensifier les efforts pour protéger les stocks de poissons, la biodiversité des océans, ainsi que les nations et communautés qui en dépendent.
Pour faire face à ce défi, l’ONG MSC soutient la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU, notamment l’ODD 14 sur la vie aquatique, avec l’objectif d’engager un tiers des captures marines sauvages mondiales dans son programme de certification d'ici à 2030.