A l’occasion de la Semaine de la Pêche et de l’Aquaculture Responsables coorganisée par les ONG MSC et ASC, du 14 au 20 février 2022, le secteur de la pêche et de l’aquaculture, les acteurs du marché des produits de la mer, les associations et les aquariums se mobilisent pour sensibiliser aux pratiques durables.
Du 14 au 20 février 2022, les ONG Marine Stewardship Council (MSC) et Aquaculture Stewardship Council (ASC) coorganisent La Semaine de la Pêche et de l’Aquaculture Responsables pour la 6ème année consécutive. Pendant une semaine, le secteur de la pêche et de l’aquaculture, les acteurs du marché des produits de la mer, les associations et les aquariums se mobilisent avec le MSC et de l’ASC pour sensibiliser les citoyens à la préservation des écosystèmes marins et à la consommation responsable, en proposant des animations et activités pédagogiques en France.
Agir pour enrayer la surpêche
Pour plus de 3 milliards de personnes dans le monde, le poisson est une source essentielle de nourriture : il correspond à 20% de leur apport quotidien en protéines animales. Or, selon l’ONU, 34,2 % des populations de poissons dans le monde sont surexploitées dans les océans, soit trois fois plus qu’il y a 40 ans. Avec 10 milliards d’êtres humains sur la planète en 2050 et une consommation des produits de la mer en augmentation, répondre aux nouvelles demandes alimentaires est un défi de taille.
« Avec une gestion plus raisonnée des populations de poissons, l’océan pourrait pourvoir aux besoins alimentaires de 72 millions d’êtres humains supplémentaires dans le monde. Les progrès de tous les acteurs engagés pour la durabilité ont déjà permis d’améliorer la situation dans certaines zones, mais la surpêche continue de mettre les ressources marines mondiales sous pression. Nous avons tous un rôle à jouer pour maintenir les moyens de subsistance des communautés qui dépendent de la pêche, et construire un avenir durable », déclare Margaux Favret, ingénieure halieute, directrice au Marine Stewardship Council (MSC) France.
Les ONG MSC et ASC qui militent pour une pêche et une aquaculture responsables entendent y faire face grâce à des programmes de certification et de labellisation environnementaux exigeants qui accompagnent les pêcheurs, éleveurs et acteurs du marché des produits de la mer, engagés dans une démarche de durabilité pour la préservation des écosystèmes marins.
Une semaine pour inciter les Français à devenir des consom’acteurs
Selon l'étude GlobeScan 2021 sur les évolutions des modes de consommation des Français en matière de produits de la mer, la surexploitation des ressources marines est une préoccupation majeure pour 57% des consommateurs français. Ce chiffre témoigne de la prise de conscience des citoyens face à la préservation de la biodiversité et d’un changement de fond dans leurs habitudes de consommation. Depuis le début de la pandémie, les Français font des choix plus engagés : 72% estiment qu’acheter des produits de la mer écolabellisés contribue à sauvegarder les ressources, et près de 60% ont déjà modifié leur régime alimentaire.
Pour accompagner les choix de consommation des Français, les ONG MSC et ASC coorganisent la Semaine de la Pêche et de l’Aquaculture Responsables en février. Un événement annuel qui vise à informer sur les enjeux de préservation des ressources marines et à partager des moyens d’actions à la portée de tous. Cette année, 55 partenaires (pêcheurs, éleveurs, enseignes de la grande distribution, marques de produits de la mer et aquariums) rejoignent le mouvement lors de cette édition pour sensibiliser les citoyens autour d’objectifs communs : protéger la planète, adopter une consommation responsable des produits de la mer et valoriser l'engagement des acteurs de cette filière.
« L’aquaculture représente plus de la moitié des poissons consommés dans le monde, et, la FAO2 compte sur ce secteur pour contribuer à nourrir la population mondiale croissante. Face à cette demande, les milieux aquatiques sont soumis à de fortes pressions. Il est donc indispensable d'adopter des pratiques d'élevage plus respectueuses de l’environnement et des droits humains. Heureusement, entre une alimentation animale plus durable, des traitements plus naturels ou un meilleur contrôle des intrants, il existe de nombreux leviers sur lesquels nous pouvons agir pour faire bouger les lignes. Et grâce à l'implication de tous les acteurs, des fermes aux consommateurs, il y a déjà des progrès. » ajoute Camille Civel, ingénieure agronome, directrice France et Belgique à l’ASC.
Découvrez le programme de l’édition 2022.
