La Scapêche, filiale du Groupement des Mousquetaires, entre volontairement aujourd’hui en évaluation MSC pour sa pêcherie de lingue bleue (Molva dypterygia), de grenadier de roche (Coryphaenoides rupestris) et de sabre noir (Aphanopus carbo) au chalut. Une équipe d’évaluation indépendante étudiera la pêcherie selon le Référentiel du Marine Stewardship Council (MSC) pour la pêche durable.
Le processus d’évaluation indépendant examinera les impacts de la pêcherie sur les populations de poissons et les écosystèmes marins. Le système de gestion de la pêcherie sera également étudié, afin de s’assurer que toutes les mesures nécessaires à la préservation des océans pour les générations futures sont en place.
Fabien Dulon, Directeur général de la Scapêche, explique : « Nous souhaitons poursuivre notre démarche d’amélioration de nos pêcheries, et notamment de notre pêcherie chalutière d’espèces d’eau profonde. À la suite de nos nombreux échanges avec les ONG, cette évaluation MSC est un moyen de garantir une vision objective des stocks et du milieu marin en s’appuyant sur une évaluation indépendante. »
Une évaluation indépendante et transparente
Les pêcheries choisissent volontairement d’entrer en évaluation MSC. Ce processus, qui dure en moyenne 17 mois, est entièrement transparent et s’appuie sur les meilleures informations scientifiques disponibles. Il est participatif et donne, à six reprises, l’opportunité aux parties prenantes de contribuer à l’évaluation. Pour pouvoir prétendre à la certification, la pêcherie devra répondre aux 31 critères du Référentiel environnemental du MSC, répartis sous les 3 principes fondamentaux : le bon état des stocks, l’impact sur les écosystèmes marins, l’efficacité du système de gestion de la pêcherie.
Edouard Le Bart, Responsable du MSC en France, commente : « Dans le monde, plus de 300 pêcheries sont aujourd’hui engagées dans le programme MSC, incluant des pêcheries artisanales comme des pêcheries à grande échelle, ciblant plus d’une centaine d’espèces différentes avec tous types d’engins de pêche. Leur point commun est qu’elles sont toutes évaluées selon le même Référentiel exigeant du MSC.»
L’évaluation indépendante examinera la santé des stocks de lingue bleue, de grenadier de roche et de sabre noir, les niveaux de captures accidentelles d’espèces non ciblées, les impacts de la pêcherie sur les habitats des fonds marins sensibles et les mesures en place pour les atténuer et la performance du système de gestion.
Il ajoute : « C’est aujourd’hui le lancement d’un processus d’évaluation transparent, ouvert et exigeant. La Scapêche va maintenant devoir prouver sa durabilité pour obtenir la certification MSC. »
En savoir plus sur la pêcherie
Neuf chalutiers de la Scapêche sont inclus dans l'unité de certification de la pêcherie des stocks d'eau profonde, qui sera évaluée selon le Référentiel environnemental du MSC. Basés à Lorient, ils opèrent en Atlantique Nord-Est, à l'ouest de l'Ecosse, de l’Irlande et en Mer Celtique. La Scapêche exploite la majorité des quotas français de sabre noir, lingue bleue et grenadier de roche dans les eaux européennes, à destination principalement du marché intérieur.
La Scapêche a déjà obtenu la certification MSC pour ses navires dans trois pêcheries (le lieu noir depuis janvier 2011, la sardine de bolinche depuis août 2010 et la légine de Kerguelen depuis août 2013).
L’évaluation de cette pêcherie vous intéresse ?
L’évaluation sera conduite par l’organisme de certification MacAlister Elliott and Partners Ltd, aidé d’experts scientifiques indépendants. Les résultats de l’évaluation seront revus par des pairs scientifiques. Aucune décision quant à la qualification de la durabilité de la pêcherie ne sera prise avant la fin du processus complet.
L’évaluation MSC est l’occasion de créer un dialogue entre la pêcherie et les différentes parties prenantes. Leur participation est essentielle au processus d’évaluation et le MSC encourage donc quiconque souhaite apporter une information sur cette pêcherie à l’organisme de certification à participer au processus d’évaluation en contactant Chrissie Sieben ([email protected]).
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