La pêcherie de petits pélagiques d’Australie se lance aujourd’hui en évaluation MSC, afin de se mesurer aux critères du Référentiel environnemental pour la pêche durable.
Le processus d'évaluation transparent et indépendant examinera l'impact de la pêcherie sur les populations de poissons et l'écosystème marin. Il étudiera également les processus de gestion de la pêcherie afin de s'assurer qu'elle prend toutes les mesures nécessaires pour protéger l'environnement marin pour les générations futures.
Patrick Caleo, Responsable du MSC Australie, explique que la certification selon le Référentiel MSC est l’une des plus difficiles à atteindre au monde : "Une évaluation MSC est un processus très méticuleux basé sur la participation des parties prenantes. C’est un programme volontaire et toutes les pêcheries d'espèces sauvages peuvent entrer dans le processus d’évaluation pour s’y mesurer. Seules les pêcheries bien gérées assurant la durabilité des stocks de poissons sur le long terme et la préservation des écosystèmes peuvent obtenir la certification MSC".
Une évaluation menée par SCS Global
L’entreprise de pêche Seafish Tasmania qui opère sur la pêcherie de petits pélagiques sous l’Autorité de Gestion des Pêcheries Australiennes (AFMA) cible le chinchard à dos vert (Trachurus declivis), l’Andorrève du Cap (Emmelichthys nitidus) et le maquereau tacheté (Scomber australasicus). L’organisme de certification indépendant SCS Global mènera l'évaluation sur une période de 12 à 18 mois. L'équipe de SCS Global de scientifiques accrédités évaluera la pêcherie par rapport aux critères du Référentiel scientifique rigoureux du MSC. Ces critères ont été élaborés au cours des 15 dernières années, en consultation avec les ONG, les scientifiques halieutes et des experts de l'industrie.
La pêcherie est l'une des plus grandes d'Australie, qui s'étend de la frontière entre le Queensland et New South Wales, au-delà des 3 miles nautiques, autour de l'Australie du sud jusqu’au nord de Perth. Si la pêcherie obtient la certification, elle fera l'objet d'audits de surveillance annuels afin de s'assurer qu'elle continue de répondre aux exigences du Référentiel MSC.
Le responsable du WWF Australie pour les produits de la mer, Peter Trott, dit que le MSC est le programme de certification le plus au monde pour la pêche sauvage, respectés par les consommateurs en Australie et dans le monde.
Le processus d'évaluation pour la pêche durable
L'évaluation permettra d’analyser la pêcherie sous le prisme du Référentiel MSC pour une pêche durable qui repose sur trois principes de base;
- Des stocks ciblés en bonne santé,
- Une réduction de l'impact sur l'écosystème marin (y compris les prises accessoires et les habitats) et,
- Les processus de gestion de la pêcherie efficaces.
Des bénéfices tangibles pour les pêcheries du programme MSC
"Nous avons plus de 300 pêcheries à travers le monde engagées dans le programme MSC. Cela inclut de très petites pêcheries artisanales ainsi que de très grandes pêcheries industrielles. Beaucoup ont démontré des avantages environnementaux tangibles à entrer dans le programme", a déclaré M. Caleo.
Le Rapport sur les impacts environnementaux du programme MSC et le Rapport annuel 2013-14 montrent que les pêcheries engagées dans le programme MSC ont permis une amélioration de l'environnement marin. Ces changements sont souvent incités par une demande du marché de plus en plus forte et, dans certains cas, une prime de prix pour les produits de la mer durables.
Participez !
La participation des parties prenantes est essentielle pour le résultat d'une évaluation de pêcherie. De nombreuses opportunités permettent aux parties prenantes de participer au processus d'évaluation et tous les résultats sont ensuite évalués par des pairs scientifiques. Toutes les parties prenantes qui souhaitent s'engager et contribuer à l’évaluation MSC de cette pêcherie, sont fortement encouragées à avertir SCS Global par mail [email protected].
Une fois certifiée, la pêcherie doit également être évaluée chaque année et doit s’améliorer sur les conditions fixées selon les meilleures pratiques internationales. Elle devra être complètement réévaluée tous les cinq ans.