L’organisation non gouvernementale MSC (Marine Stewardship Council) qui lutte contre la surpêche et pour des océans pleins de vie a confié à Fisheye la réalisation de reportages photographiques sur des pêcheries certifiées MSC pour sensibiliser le grand public et les générations futures à ces enjeux.
Deux auteurs, Camille Vaugon et Théo Giacometti, choisis par Fisheye, ont porté leur regard lumineux sur l’engagement de marins pêcheurs en Méditerranée et en Bretagne.
Une exposition du 14 au 19 juin à la Fisheye Gallery présente les images prises dans leur filet.
« On ne peut pas s’appeler Fisheye et rester indifférent à la surexploitation des océans et à la baisse des stocks de poissons qu’elle engendre. Quand l’ONG MSC est venue nous demander d’organiser des reportages sur une partie de leurs pêcheries certifiées, en Méditerranée et en Bretagne, nous avons tout de suite pensé à Camille Vaugon et à Théo Giacometti, deux jeunes photographes engagés que nous avions repérés. » Benoît Baume, fondateur de Fisheye.
« Nous sommes ravis de cette collaboration avec Fisheye qui permet de mettre en lumière les différents visages de la pêche durable. Scientifiquement, quelle que soit la taille du bateau ou de l’engin de pêche, la pêche durable peut concerner tout le monde. Les deux pêcheries représentées à travers les objectifs des artistes l’illustrent parfaitement. Nous sommes convaincus que pour relever le défi de la surpêche et accélérer la transition écologique, il est essentiel de travailler avec tout le monde. Sans ça, nous n’aurons pas assez d’impacts », déclare Margaux Favret, Directrice France au Marine Stewardship Council (MSC).
Rendre visible l’invisible
Dans l’objectif de Camille Vaugon (récemment diplômée des Gobelins), des portraits de pêcheurs, principaux acteurs de cette bataille pour la préservation des océans, montrent toute la rugosité du métier. Elle connaît la vie en mer et avait réalisé quelques mois plus tôt son travail de mémoire sur la pêche et ses conséquences sur les écosystèmes. « Il est important de communiquer sur la provenance et la durabilité du poisson que l’on trouve dans nos assiettes. J’essaie d’y contribuer à mon échelle », précise-t-elle. C’est en hiver qu’elle photographie à Saint-Malo L’Émeraude – un bateau bleu et blanc de 81 mètres construit en 2018, très moderne (salle de sport, cinéma et cabines individuelles), engagé dans une démarche de pêche durable, équipé de façon à réduire au maximum son impact sur les écosystèmes, notamment grâce à un engin de pêche adapté et à une absence de rejets (captures non remises à l’eau).
Au-delà du métier, c’est tout un univers, avec ses codes et ses histoires, que Théo Giacometti exprime à travers ses images. Le photographe a travaillé avec la coopérative SA.THO.AN qui œuvre à échelle humaine, sur le littoral méditerranéen. Les 24 navires certifiés MSC de cette coopérative – tous moins de 18 mètres – sont spécialisés dans la pêche artisanale de thon rouge et les hommes privilégient les palangres pélagiques (plusieurs hameçons accrochés ensemble) et les lignes à main. De nombreuses mesures ont été mises en place pour protéger la population de thon rouge et aujourd’hui, plusieurs études démontrent la reconstitution de cette population, désormais en bonne santé.
RDV du 14 au 19 juin
à la Fisheye Gallery
2 Rue de l’Hôpital Saint-Louis, Paris 10e
14h-19h (entrée libre)
VERNISSAGE LE MERCREDI 16 JUIN
18H 21h