Nous comprenons les interrogations et les inquiétudes que les récentes accusations portées contre notre ONG et notre label MSC ont pu susciter. Parce que la rigueur scientifique, la durabilité des ressources marines et la responsabilité des acteurs de la filière sont des enjeux majeurs qui méritent des discussions basées sur des faits précis et vérifiables, nous tenions à revenir sur plusieurs points essentiels.
Le Marine Stewardship Council (MSC) est une organisation internationale à but non lucratif qui lutte, depuis plus de 25 ans, contre la surpêche et préserve les ressources marines. Son label garantit aux consommateurs des produits de la mer issus de pêcheries certifiées durables respectant ces trois principes fondamentaux :
- Une population de poisson en bon état,
- Un impact maitrisé des techniques de pêche sur l’écosystème et la biodiversité marine,
- Un système de gestion fiable, transparent et réactif.
Les revenus du MSC proviennent de redevances, intégralement réinvesties dans sa mission. Il est important de noter que le MSC ne perçoit aucun revenu des évaluations ou certifications des pêcheries. Le MSC ne dispose d’aucun actionnaire, son modèle est transparent, et ses sources de financement sont accessibles
sur son site internet.
Il est essentiel de comprendre que le rôle du MSC est d’assurer la traçabilité et la durabilité des produits issus des pêcheries certifiées. Depuis 2019, nous exigeons de la part des entreprises de la chaine d’approvisionnement des certifications parmi les plus strictes au monde en matière de respect des droits humains, des conditions de travail et d’impact environnemental (
Amfori BSCI,
SA8000,
SEDEX SMETA ou
BRCGS).
Concernant les allégations infondées sur le fait que « 83% des volumes certifiés MSC proviendraient de la pêche industrielle ». Ce raisonnement repose sur une simplification excessive et sur une catégorisation erronée des pratiques de pêche, en considérant certaines méthodes comme intrinsèquement destructrices. La vérité est plus nuancée. La durabilité environnementale d’une pêcherie se mesure avant tout par l’analyse d’indicateurs scientifiques et objectifs comme l’état des populations de poisson, les réglementations en place pour limiter les captures, les cartographies des fonds marins et les impacts des engins utilisés, etc.
Le MSC est convaincu que chaque engin de pêche, utilisé durablement et bien géré, peut jouer un rôle capital dans notre modèle économique et social. D’où l’importance d’inciter toutes les pêcheries volontaires, au cas par cas, à améliorer leurs pratiques, de manière non discriminatoire conformément aux exigences de la FAO.
Cette “étude” de Bloom ne reflète pas notre modèle et constitue une incompréhension totale de notre travail d’ONG. En effet, en pointant du doigt uniquement le nombre de pêcheries certifiées par notre programme ou leurs volumes capturés, Bloom omet de dire qu’une partie essentielle de nos missions consiste à accompagner les pêcheries à atteindre le niveau de durabilité exigé par nos référentiels.
Plus que jamais, nous restons transparents et engagés auprès de nos partenaires et du grand public pour promouvoir une pêche durable et responsable et continuer à agir au service de la préservation de la ressource et la protection de la biodiversité marine.