La correction apportée à l’étude publiée en mai 2020 dans PLOS One décrédibilise la campagne de communication de Bloom contre l’ONG Marine Stewardship Council (MSC).
La revue scientifique PLOS One a exigé la correction de l’article paru en mai 2020 « Small is beautiful but large is certified », auprès de ses auteurs suite aux préoccupations émises par l’ONG Marine Stewardship Council (MSC).
Le MSC a fait part de ses inquiétudes à PLOS One quant au respect par cet article du niveau de qualité requis pour des recherches scientifiques rigoureuses et crédibles, évaluées par des pairs.
Suite à un examen éditorial tenant compte de ces éléments, PLOS One a conclu qu’une correction de l’article était nécessaire. Celle-ci confirme qu’il n’y a aucune preuve que le MSC ait intentionnellement induit les citoyens en erreur par une utilisation sélective de photographies.
« Nous sommes ravis que PLOS One ait publié une correction de cet article suite aux préoccupations que nous avons communiquées», déclare le Docteur David Schley, Directeur de la Communication Scientifique au MSC. « Comme nous l’avions affirmé au moment de sa publication, cet article de Bloom et les communications qui y sont associées sont profondément trompeuses. Nous étions entièrement convaincus qu’il ne répondait pas aux normes requises pour être publié dans une revue scientifique comme PLOS One, et que les accusations à l’encontre du MSC étaient infondées, ce qui est confirmé par la révision de l’article » poursuit le Docteur Schley.
La correction de l’article comprend notamment la requalification de certaines conclusions en « opinions » et non plus en « faits ». De plus, l’article mentionne à présent les limites de cette étude : l’analyse des photographies s’est par exemple faite sans prendre en compte le contexte dans lesquelles elles ont été utilisées ni les messages qui y ont été associés.
Plusieurs auteurs de l’article liés à Bloom ont utilisé cette étude pour mener une campagne de communication contre le MSC, qualifiant l’ONG de « label trompeur ».
Le MSC appelle désormais le financeur de l’étude, Bloom, à corriger toute communication utilisant cette étude pour étayer leur allégation selon laquelle le MSC chercherait à tromper les citoyens par l’utilisation de photographies.
Le MSC s’est également inquiété du financement de l’étude et des conflits d’intérêts qui n’ont pas été suffisamment déclarés dans l’étude : ainsi l'article ne fait aucune mention des campagnes que Bloom mène depuis plusieurs années contre le MSC, et particulièrement contre la certification de pêcheries industrielles.
« Cette correction répond en partie à nos préoccupations sur la conformité de l’article aux prérequis nécessaires à toute publication. Par exemple, il est désormais souligné que l’affiliation des principaux auteurs de l’article à Bloom peut avoir une influence sur leur capacité à mener des recherches objectives sur le MSC.
Il est essentiel qu’un haut niveau d’exigence soit respecté dans les publications scientifiques. Elle jouent un rôle majeur dans l’élaboration des décisions politiques et la diffusion de la connaissance. », ajoute le Docteur Schley.